La prise en charge des femmes étrangères victimes de violences conjugales

Un angle mort du référentiel de lutte contre les violences faites aux femmes - Mémoire de Master 2 réalisé par Ilham Igueld

"Après plusieurs décennies de luttes des mouvements féministes, le problème public des violences conjugales s’inscrit à l’agenda politique à partir des années 2000 et devient dix-sept ans après « le premier pilier de la Grande Cause du quinquennat pour l’égalité entre les femmes et les hommes ». Il s’agit là de la consécration d’une politique publique donnant lieu à une lecture consensuelle et universelle des violences faites aux femmes. En parallèle de cet idéal républicain qui tend à engager la société dans un combat fédérateur contre les violences faites aux femmes, demeure une catégorie assez floue voire impensée : celle des femmes étrangères.
Si certains dispositifs issus de cette politique publique répondent bien à l’objectif de mise à distance des violences conjugales, les femmes étrangères vont connaître un parcours d’émancipation de ces violences assez particulier notamment lorsqu’il vient être mis en tension par des enjeux de droit au séjour : renouvèlement du titre de séjour conditionné au maintien de la vie commune, violences administratives, suspicions lors du dépôt de plainte...
La recherche se centre sur la mise en lumière de ce point aveugle du référentiel d’action publique de lutte contre les violences faites aux femmes et sur la mise en place d’une expérimentation collective partagée par des acteur.rices de terrain- professionnel.les du travail social et femmes premières concernées- participant à la mise en visibilité du problème à l’échelle d’un territoire."

Vous pouvez accéder à l'intégralité du travail de l'étudiante ci-contre et à la synthèse de ses travaux et les préconisations émanant de ses recherches.